Le train endiablé ( chanson extraite de Cruzadas Celtas) (29/10/2011)

  

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Le train endiablé

 

Il passait ça et là, les fumées dispersées,

Aspirant la laideur du monde ; ici se dissipait

Un lit de feuilles froissées, d’ajoncs, de longues fougères,

Où la creuse vallée faisait place à la rivière la plus chère.

 

Le train, le train, le train…

Va et vient de corps, de rencontres sans lendemain,

Cadences, vitesses qui s’enchainent,

Entre lumière et obscurité,

Le train endiablé s’en est allé…

 

Suivant ainsi le ferraillement, la locomotive s’enfonçait,

Glissant, entraînée par le vent lent et glacé qui coupait,

A chaque sortie de tunnel,  le frein de toute solitude

A travers les courbes, la longévité du col du Sud.

 

Le train, le train, le train…

Va et vient de corps, de rencontres sans lendemain,

Cadences, vitesses qui s’enchainent,

Entre lumière et obscurité,

Le train endiablé s’en est allé…

  

Des étreintes, aucune  maison en vue pendant

Que la voie changeait de rive capricieusement.

Seul, en silence, le paysage restait derrière :

Chevauchées de prairies, versants, forêts de lierres.

 

Le train, le train, le train…

Va et vient de corps, de rencontres sans lendemain,

Cadences, vitesses qui s’enchainent,

Entre lumière et obscurité,

Le train endiablé s’en est allé…

 

Très pur, au son du vibrant klaxon,

Secousses rythmées, il file bien loin à l’horizon.

Couvrant cris étouffés, mots tendres soufflés,

Souvenirs de baisers volés, d’adieux envolés

 

Le train, le train, le train…

Va et vient de corps, de rencontres sans lendemain,

Cadences, vitesses qui s’enchainent,

Entre lumière et obscurité,

Le train endiablé s’en est allé…

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