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18/05/2016

A la rencontre de Patricia Galoisy (Editrice - PGCOM Editions)

Patricia Galoisy, responsable de PGCOM Edition, a un emploi du temps bien chargé. Néanmoins, pour nous, elle a bien voulu répondre aux questions de la Luciole de Sophie. Je vous invite donc à lire cette interview, à mes côtés...

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1) Patricia Galoisy, pouvez-vous en quelques mots vous présenter, expliquer votre parcours et la naissance de PGCOM Editions ?

Je suis la responsable et créatrice de PGCOM Editions. La maison d’édition a vu le jour en février 2008, mais l’aventure de l’édition a commencé un an auparavant en publiant un premier livre, un guide professionnel que j’avais rédigé et que j’avais décidé d’auto éditer, c’est à ce moment-là que j’ai eu envie de faire de l’édition mon métier. J’ai beaucoup appris sur le monde de l’édition durant l’année qui a précédé la parution de mon livre et également l’année suivante, pendant laquelle j’ai préparé mon projet de création d’une maison d’édition, j’ai donc pu me lancer avec des bases très solides.

 


 2) Comment évolue-t-on dans le monde de l'édition quand on est éditrice ?

Je dirais qu’on évolue comme on peut, c’est un milieu très difficile, surtout pour les petits éditeurs qui ont bien du mal à faire connaître leurs auteurs (souvent totalement inconnus) et qui se confrontent aux autres acteurs du milieu littéraire (libraires, journalistes, organisateurs de manifestations littéraires…) qui pour beaucoup choisissent de privilégier les grosses pointures de l’édition au détriment des plus petits. Mais heureusement, on rencontre aussi des gens formidables qui sont prêts à porter leur regard sur autre chose.

 


 3) Pourquoi avoir choisi la voie de l'édition ?

Pour l’amour des livres évidemment, mais j’aime beaucoup aussi ce travail d’éditrice, il y a une certaine fierté à créer un livre et se dire qu’il pourra être lu par tout le monde et dans le monde entier, et qu’il pourra même devenir un héritage pour les générations à venir. J’aime aussi les rencontres qui peuvent se faire et notamment avec les auteurs, c’est un échange passionnant et très enrichissant.

 


 4) Comment choisissez-vous les manuscrits et les thèmes de votre ligne éditoriale ? Avez-vous un comité de lecture ?

J’ai un comité de lecture, mais le choix final me revient et je prends connaissance de tous les manuscrits reçus. Le choix d’un manuscrit repose avant tout sur un coup de cœur, il faut que l’histoire capte mon attention dès la première page et que la lecture me donne envie de connaître la fin, si je m’ennuie en cours de lecture, le manuscrit sera refusé.

 


 5) Quelle est la journée "type" d'une éditrice ?

Il n’y a pas vraiment de journée type, mais l’éditeur ou l’éditrice d’une petite maison d’édition doit être capable de tout faire et peut être à la fois : lecteur, correcteur, maquettiste, webmaster, commercial, secrétaire, comptable, attaché de presse, gestionnaire des ventes… de ce fait, les journées sont toujours très chargées.

 


 6) Que pensez-vous en général, de l'évolution du livre et de la littérature dans notre Société ?

Je m’inquiète un peu du manque d’intérêt pour les livres, car dans notre société actuelle fortement marquée par la technologie, les gens préfèrent souvent passer leur temps libre devant la télévision ou devant un ordinateur sur internet. Les enfants sont les premiers concernés et ils sont les lecteurs de demain, il faut donc faire le maximum pour les inciter à lire, ce qui leur permettrait également d’améliorer leur orthographe. C’est le rôle des parents, de l’école et du monde de l’édition de leur donner envie de se plonger dans un livre.

 

7) Pensez-vous que le numérique "en essor" tuera, ou du moins fragilisera le livre papier ?

Pour un éditeur qui est attaché à l’objet qu’est le livre, ce n’est pas évident de se lancer dans le numérique, mais cela devient incontournable. Je suis certaine que le numérique ne tuera pas le livre papier, beaucoup de gens continueront de préférer le livre papier au livre numérique pendant de nombreuses années encore. Mais le numérique est tout de même en plein développement, les liseuses se multiplient et deviennent très performantes, d’ailleurs les ventes ont fait un grand bond les derniers mois. Les éditeurs ne peuvent plus faire l’impasse sur ce nouveau canal de ventes, il devient indispensable de numériser son catalogue et de proposer les livres en téléchargement. D’ailleurs, je travaille actuellement sur ce projet et quelques livres de PGCOM Editions seront disponibles en téléchargement avant la fin de l’année, tout le catalogue le sera également à terme.

 

8) Que publiez-vous à PGCOM Editions ? Combien d'auteurs comptez-vous ?

PGCOM Editions compte une trentaine d’auteurs pour le moment. Nous publions essentiellement des romans et des recueils de nouvelles pour adultes et pour enfants. Parfois aussi, des témoignages de personnes qui ont vécu des expériences particulières.

 


 9) Qu'attendez-vous au travers d'une lecture, d'un ouvrage ?

  La même chose que pour la question précédente à propos de mon choix des manuscrits. (NB: voir réponse en Q4)

 


 10) Un dernier mot pour la luciole de Sophie et ses lecteurs ?

Ce serait plutôt un conseil que je souhaiterais adresser aux auteurs. Les éditeurs reçoivent parfois des manuscrits intéressants, mais truffés de fautes d’orthographe, il faut donc savoir que c’est rédhibitoire et qu’un manuscrit non corrigé est automatiquement refusé. Je conseille donc aux auteurs de bien corriger (ou faire corriger) leur manuscrit avant de l’envoyer aux éditeurs, il existe aussi des logiciels très performants qui peuvent être d’une aide précieuse, il ne faut donc pas hésiter à en faire l’acquisition.

 

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Quelques liens utiles sur PGCOM Editions :

https://www.facebook.com/pgcom.editions?fref=ts

http://www.pgcomeditions.fr/

 

e-mail : pgcomeditions@gmail.com

 

 

Commentaires

Bonjour la luciole de Sophie,
Je souhaiterais poser une question à Mme Galoisy : ne pensez-vous pas que le fait d'être à la fois "lecteur, correcteur, maquettiste, webmaster, commercial, secrétaire, comptable, attaché de presse, gestionnaire des ventes" peut vous amener à commettre des erreurs ? En effet, tous ces postes sont très lourds pour une personne seule ! Pourquoi ne déléguez-vous pas certaines tâches à d'autres ? Je conçois très bien que financièrement ce soit difficile, mais il y a différents modes possibles pour des partenariats.

Écrit par : Sabine | 26/08/2012

Patricia Galoisy, éditrice chez PGCOM Editions te répond.

Écrit par : MOUILLOT Sophie | 26/08/2012

J'ai dit qu'un éditeur d'une petite maison d'édition doit être capable de tout faire et qu'il pouvait intervenir dans plusieurs domaines et c'est le cas pour une grande majorité de responsables de petites maisons d'édition, mais je ne vois pas ou j'ai dit que je ne déléguais jamais certaines tâches !

Écrit par : PGCOM Editions | 26/08/2012

Je suis désolée, dans ce cas, d'avoir mal interprété votre phrase. Croyez bien que mon commentaire n'avait rien de négatif !

Écrit par : Sabine | 26/08/2012

Pas de problème Sabine, petite confidence, l'éditeur est même plutôt disposer à déléguer tout ce qu'il aime le moins faire, mais effectivement pour des raisons financières, il n'est pas possible de tout déléguer malheureusement !

Écrit par : PGCOM Editions | 26/08/2012

Heureuse qu'il n'y ait pas de malentendu entre nous ! Il est bien évident que tout déléguer aurait un coût phénoménal et seules les très gros maisons peuvent le faire. Je souhaite un très grand avenir à PG COM Editions.

Écrit par : Sabine | 26/08/2012

Merci !

Écrit par : PGCOM Editions | 26/08/2012

Les commentaires sont fermés.