S'ouvrir aux autres...

The Blower's Daughter : "Can't take my eyes of you"

Musique !

{La fille du souffleur}

Alors c'est comme ça
Tout comme tu l'avais prédit
La vie vient facilement vers moi
La plupart du temps
Alors c'est comme ça
L'histoire la plus courte
Aucun amour, aucune gloire
Aucun héros dans ses cieux

Je ne peux décrocher mes yeux de toi

Alors c'est comme ça
Tout comme tu l'avais prédit
Nous oublierons tous deux la brise
La plupart du temps
Alors c'est comme ça
L'eau la plus froide,
La fille du souffleur
L'élève dans le déni.

Je ne peux décrocher mes yeux de toi

Est-ce que j'ai dit que je te détestais ?
Esy-ce que j'ai dit que je voulais
Laisser tout derrière nous ?

Je ne peux pas m'empêcher de penser à toi
Mon esprit... . Mon esprit...
Jusquà ce que je trouve quelqu'un d'autre

Pardonne-moi, si je n'ai pas choisi...

 

La vie est faite souvent d'imprévus, de déconvenus, d'évènements soudains, incontrôlés, insoupçonnés... Les rencontres, bien qu'elles ne soient pas fortuites sont le fruit, dirait-on, du hasard... Mais quel hasard, lorsque l'on sait que, dès notre naissance, notre karma est tracé ? Tout semble programmé alors que paradoxalement chaque seconde vécue est une découverte pour chacun d'entre nous... On ne peut prévoir l'imprévisible. Parfois, l'inattendu nous arrive... La rencontre avec mon ange en est l'exemple même... Une expérience unique en son genre...

Souvent, je lui murmure intérieurement : "Pardonne-moi, si je n'ai pas choisi..." Notre rencontre devait se faire vraissemblablement. Personne ne peut m'imputer ce fait qui a bouleversé ma vie, mon coeur et mon esprit. D'une rencontre amicale ou amoureuse, on ne ressort jamais indemne. Tout explose tel un cataclysme de sentiments, d'émotions... Les sens se réveillent, se mettent en éveil à des cadences  effrénées. La tension est palpable, le coeur bat la chamade, le thermomètre des températures grimpe frénétiquement...

La première rencontre avec mon ange, je la vis encore comme si c'était hier... J'aurais pu m'enfuir ce premier jour, mais au lieu de cela, je suis restée tétanisée, hypnotisée, enveloppée par une force non palpable et pourtant si réelle. Ses yeux... Et quel ange... Difficile en ces premiers instants de rencontre de se concentrer alors que tout vous obséde... Les yeux se focalisent sur des lèvres qu'on meurt d'embrasser, sur un cou que l'on rêve de mordiller... Et si seulement on pouvait appuyer sur une télécommande pour arrêter le temps, figer les gens et ne vivre que l'unique moment avec l'élu(e) ? Cruelle désespérance de penser ainsi... Artificielle et infantile réplique... Et pourtant... Si j'avais cette baguette magique, je vous jure que je l'aurais utilisée. J'aurais puisé force et courage pour l'arracher à cette réalité et lui rendre le désir que je ressentais... Mais, les chimères restent des chimères...

Souvent, je murmure intérieurement à mon ange : "Pardonne-moi, si je n'ai pas choisi..." J'ai tout fait pour résister à la tentation, au désir. De mon vécu, je n'ai jamais su parler, exprimer clairement des émotions... Les sentiments du coeur sont les plus délicats à accoucher. Alors, avec mon ange, j'ai tout essayé pour ne pas tomber dans ses filets. Il m'effrayait car incarner la beauté, la douceur, le désir, la passion n'est pas une chose qui nous tombe dessus tous les jours. On ne peut pas continuer à avancer comme si rien était arrivé. De questions en questions, de doutes en doutes, la réflexion et la méditation, la recherche de réponses s'est fait sentir, pressante... Difficile de poser des mots sur des maux... Difficile de comprendre ce qui se passe dans notre conscience et notre subconscient... Il y a des rencontres qui nous délivrent de certaines chaines, nous ouvrent des cadenas... Sauf qu'une fois libéré(e), on se sent un peu perdu(e), comme si on avait perdu pied, comme si l'on s'était endormi(e) des siècles durant pour se voir inexplicablement réveillé(e) devant tant de nouveautés.

Les rencontres suivantes avec mon ange ont crée naturellement des liens, une réciprocité, un attachement invisible et pourtant si serré, si fort. Difficile de reprendre confiance en soi lorsque l'on se retrouve dans une situation que l'on ne maîtrise pas du tout... Je suis restée muette longtemps alors qu'intérieurement je criais déjà ce désir, ces émotions... Quel sublime paradoxe ! Tremblements, frissons, électricité, gorge serrée, ventre noué... On a tou(te)s connu cela un jour...

Souvent, je murmure intérieurement à mon ange : "Pardonne-moi, si je n'ai pas choisi..." Les émotions pures et sincères ne se contrôlent pas. On ne peut pas mentir. Il n'y a qu'à voir mes yeux brillants, cette transformation faite, dès lors que  mon ange se présente à moi... Cette magie, cette prestance... Cet ange de beauté, né pour enfanter la tendresse, l'amour, le désir, la passion... Beauté physique, beauté des mots, beauté du coeur, beauté de l'esprit... Il y a tout à apprendre d'un ange providentiel. Le mien a beaucoup à m'apporter. Il y a tant de clefs manquantes à mon trousseau, tant de cadenas rouillés, de noeuds à dénouer...

Je ne peux me détacher de ce premier baiser déposé sur mes lèvres brûlantes. Et dire que j'en mourais d'envie et que je n'ai rien fait pour le provoquer. Mon ange semble m'apprivoiser, canaliser au mieux mes envies, freiner ma possessivité qui fait de moi une passionnée au fil de mes vies passées... Mon ange a su depuis le premier jour. Il connaissait mes peurs et mon vécu, savait mon désir ardant... Ce baiser a été si... et les autres si... Il n'y a qu'à fermer les yeux pour ressentir. Je le fais encore et encore chaque jour durant, sans lassitude et toujours avec cette grande intensité. Qui ne se rappelle pas du premier baiser qu'il a reçu ?

Souvent, je murmure intérieurement à mon ange : "Pardonne-moi, si je n'ai pas choisi..." Lui non plus d'ailleurs, il n'a pas choisi. Un ange et un être se trouvent un jour et l'histoire s'écrit naturellement en lettres capitales... Parfois, il n'y a rien à dire, simplement des choses à vivre. La vie est si fragile, si courte qu'il faut croire en ces rêves, se laisser porter au gré du vent et des tempêtes. Notre existence et les rencontres faites sont de simples réalités pleines de sens, d'épreuves, d'expériences uniques qu'il ne faut pas révoquer d'un coup de balai...

J'aime me prêter à des rêveries où je me sens bien. Qui ne le fait pas ? A mon sens, il serait idiot de ne pas y goûter. Je peux me tromper... Mais ce n'est pas des facéties que de croire en des fées, des lucioles, anges ou autre représentation d'une force extérieure, qu'elle se porte sur Terre ou au Ciel. Mon ange, bien qu'il me manque physiquement, reste bien présent dans mon coeur, dans les yeux... Je le sens parfois courir au travers de mes entrailles, dès que les émotions me viennent : un rire, un sourire, une larme, un frisson... Il est à la fois nulle part et partout... Je n'ai qu'à fermer les yeux pour voir son visage, sa silhouette d'ange...

Souvent, je murmure intérieurement à mon ange : "Pardonne-moi, si je n'ai pas choisi..." S'il m'arrive de le réclamer, de le désirer, je n'oublie pas de vivre pour autant... J'aimerais le voir, se sentir, le toucher plus souvent... Mais qui peut prétendre vouloir... Nul n'est maître de ces complexités, de ces expériences uniques... S'il m'arrive de souffrir, de pleurer sur des silences, des absences, ce n'est pas pour autant que le feu qui me brûle s'éteint de mes larmes... On ne peut croire qu'en l'avenir. Je ne crois pas au conditionnel. C'est un temps que l'on ne devrait pas conjuguer tant il met de doutes, d'incertitudes, de fausses croyances en nous... J'aime me souvenir par le passé, vivre par le présent, espérer dans le futur...

Alors, même si je redoute le noir et que la nuit me terrorise... peut-être parce qu'ils peuvent évoquer "la mort"... Je ne sais. Qu'importe... Alors, même si je redoute le moment de rejoindre ma couche, je m'efforce de prendre mon courage et mes espoirs, de retrouver paix et sérénité auprès de mon ange providentiel. Je sais qu'il veille à mon endormissement, à mon sommeil irrégulier... Il sent mon souffle, le relâchement de mes muscles et de mon corps frêle. Alors qu'il est près de moi, je sens sa chaleur. Et toute la nuit durant, il se réfugie dans mon coeur et mon esprit, m'emportant dans des voyages, des rêves si troublants, si vivants, si...

Souvent, je murmure intérieurement à mon ange :"Pardonne-moi, si je n'ai pas choisi" mais je préfère corriger la réplique ainsi faite, en lui disant ouvertement : "Merci à la Vie de nous avoir fait connaître, de nous avoir réuni au delà de la pensée... Nous n'avons pas choisi... C'est la Vie qui a choisi pour nous et il n'y a rien à regretter... Juste poursuivre cette aventure faite de partages, d'émotions, de plaisirs au delà de nos désirs et de nos rêves... C'est si bon de te sentir, mon ange, près de moi..."