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29/10/2011

Le train endiablé ( chanson extraite de Cruzadas Celtas)

  

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Le train endiablé

 

Il passait ça et là, les fumées dispersées,

Aspirant la laideur du monde ; ici se dissipait

Un lit de feuilles froissées, d’ajoncs, de longues fougères,

Où la creuse vallée faisait place à la rivière la plus chère.

 

Le train, le train, le train…

Va et vient de corps, de rencontres sans lendemain,

Cadences, vitesses qui s’enchainent,

Entre lumière et obscurité,

Le train endiablé s’en est allé…

 

Suivant ainsi le ferraillement, la locomotive s’enfonçait,

Glissant, entraînée par le vent lent et glacé qui coupait,

A chaque sortie de tunnel,  le frein de toute solitude

A travers les courbes, la longévité du col du Sud.

 

Le train, le train, le train…

Va et vient de corps, de rencontres sans lendemain,

Cadences, vitesses qui s’enchainent,

Entre lumière et obscurité,

Le train endiablé s’en est allé…

  

Des étreintes, aucune  maison en vue pendant

Que la voie changeait de rive capricieusement.

Seul, en silence, le paysage restait derrière :

Chevauchées de prairies, versants, forêts de lierres.

 

Le train, le train, le train…

Va et vient de corps, de rencontres sans lendemain,

Cadences, vitesses qui s’enchainent,

Entre lumière et obscurité,

Le train endiablé s’en est allé…

 

Très pur, au son du vibrant klaxon,

Secousses rythmées, il file bien loin à l’horizon.

Couvrant cris étouffés, mots tendres soufflés,

Souvenirs de baisers volés, d’adieux envolés

 

Le train, le train, le train…

Va et vient de corps, de rencontres sans lendemain,

Cadences, vitesses qui s’enchainent,

Entre lumière et obscurité,

Le train endiablé s’en est allé…

06/08/2011

Dors, dors, mon doux Alain (composé en souvenir de mon cousin décédé en août 2011)

 

Seul, silencieux, abandonné  par les suivants,

On l’a déposé à Caen, par le souffle du vent,

Le laissant maître normand de ces cités,

De ce nouveau monde, éloigné  des réalités.

Entouré et pourtant si seul devant ce sinistre spectacle

D’ardeur, de douceur angélique, où même les miracles

Accèdent dans des vallées profondes,

Là, où les cailloux et autres morceaux de terre s’enfoncent en ronde.

Lentement, sous nos pieds, nos sens se sont liés,

Comme un velours intense et bleuté

Se déverse en un fleuve parsemé

D'amour, d'amitié et de rosée.

 

Dors, dors, mon doux Alain,

Dors, doux Alain, de ton profond sommeil…

Dors, dors, mon doux Alain...

 

Inondée de pensées, je m’arrête un instant,

Sur le ruban d’argent : Tu es là, libéré  ; Je te sens…

Tu contemples le vol des oiseaux migrateurs,

Qui, de très loin, t’apportent notre chaleur,

Saluent de leurs ailes tes étranges pensées,

Depuis ce 06 août 2011 où tu t’en es allé…

Nous regardons les jours qui peu à peu s’éveillent ;

Dors, doux Alain, de ton profond sommeil…

Nous aurons la nostalgie de ton ombre disparue,

De toi, ont eu raison cet handicap, ces griefs qui tuent.

Se cache à tes yeux l’étrange mélancolie :

Toutes les turbulences, méchancetés de la vie

 

Dors, dors, mon doux Alain,

Dors, doux Alain, de ton profond sommeil…

Dors, dors, mon doux Alain...

 

De ces cendres, plaques marbrées s’élevant vers le ciel

Dors, doux Alain, de ton profond sommeil…

Le temps passe vite, bien vite, trop vite,

Parfumé par la coupe des foins,

Sous la coupe tranchante d’un soleil mitigé.

Les jours s’en vont, s’effacent, s’effritent…

Mais, le temps avance, court, bien loin

Nous laissant impuissants et agacés

Et tu reprends ta route, le regard perdu,

Tu es là, mais où es-tu ?

Ton esprit se noie de douceur matinale

En te laissant seul dans le froid hivernal…

 

Dors, dors, mon doux Alain,

Dors, doux Alain, de ton profond sommeil…

Dors, dors, mon doux Alain...

 

Ne reste dans le ciel que ta belle hirondelle

De Caen, en Normandie, la fidèle,

Qui part à la recherche de l’eldorado ;

Pas besoin de paroles, ni de mot :

Dors, doux Alain, de ton profond sommeil…

Ta tendresse l’émerveille ;

Elle t’en fait la promesse,

Atténue quelque peu notre profonde tristesse.

De là-haut dans le ciel, elle veille sur toi ;

Nous le savons, nous le sentons, je le crois…

Elle cache sous ses ailes ceux que tu aimes,

Tous tes souvenirs, rêves et désirs que tu sèmes…

 

Dors, dors, mon doux Alain,

Dors, doux Alain, de ton profond sommeil…

Dors, dors, mon doux Alain...

07/12/2010

Mort d'un soldat en éveil

Mort d’un soldat en éveil

 

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Une balle en plein cœur, qu’il est bon de s’étendre

Et cesser de se battre, sans rien chercher à attendre

Des moments à venir ; plus de fuite : être libre, étendu

Dans l’herbe, de ce ciel, les yeux à jamais perdus…

 

Complainte tragique aux parfums défendus,

Histoire d’une mort d’un soldat en éveil,

Emporté par les ombres d’un monde inconnu

Histoire d’une mort d’un soldat en éveil…

 

Fleurs de lys immaculées, soumises à son poids,

Impuissantes guerrières, où dame nature fait la loi

A des trolls nonchalants de voir griller sous le soleil,

Cette plaine, où lys sont devenus coquelicots vermeilles…

 

Complainte tragique aux parfums défendus,

Histoire d’une mort d’un soldat en éveil,

Emporté par les ombres d’un monde inconnu

Histoire d’une mort d’un soldat en éveil…

 

Mort, désarmé, soulagé des souffrances nettoyées

Que la pluie rouge pourpre, de son visage, a effacé

Les fées disent l’entendre parler, bouger, et pourtant…

Légende indomptée, chuchotée semble-t-il par le vent…

 

Complainte tragique aux parfums défendus,

Histoire d’une mort d’un soldat en éveil,

Emporté par les ombres d’un monde inconnu

Histoire d’une mort d’un soldat en éveil…

 

 

 

photo trouvée sur le net : membres.multimania.fr - tableau 298 × 250 - "Soldat mort"1922